UNE   VISITE  

 

A   L'EGLISE  ST PIERRE ET ST PAUL 

 

DE   LANNILIS  

 

 

 

 

Amis visiteurs : soyez les bienvenus dans cette église. Ce dépliant que vous pourrez conserver en souvenir de votre passage, vous aidera à la découvrir.

 

UN PEU D’HISTOIRE

 

L’église actuelle a été précédée d’au moins deux autres en ce même endroit. La première dont on trouve mention dans les archives fut consacrée le 25 mars 1516 par Mgr Olivier du Châtel, évêque de Saint Brieuc. En 1768, fort délabrée et menaçant ruines, elle fut même fermée au culte. La chapelle Notre-Dame de Trobérou dont il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges près de la fontaine éponyme, servît d’église paroissiale.

 

On entreprit donc la construction d’une nouvelle église en 1773. L’édifice fût achevé en dix huit mois mais, avec la tour élevée jusqu’aux premières galeries seulement. Il fût béni par Mgr de la Marche, Evêque de Quimper et du Léon le troisième dimanche d’octobre 1775.

 

C’était un beau monument tout en pierres de taille : le constructeur, simple maçon natif de Landunvez ne savait ni lire ni écrire. L’évêque, impressionné par son savoir-faire lui proposa même de l’envoyer étudier à l’école des Beaux-Arts à Paris. Servais Cornou déclina l’offre pour privilégier l’achèvement de la tour du clocher de l’église de Ploudalmézeau !

 

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Cent ans plus tard il fallu songer à agrandir cette église estimée trop petite. La chronique dit «  qu’elle devait être agrandie seulement par le haut mais lorsqu’on eût démoli le chevet de l’ancienne église, on s’aperçut qu’il fallait bien poursuivre l’agrandissement jusqu’au transept… Et lorsque cette partie fût achevée, le tout parut fort laid, en raison du disparate qu’il y avait entre le haut et le bas. Tout le monde demanda que le bas de l’église fût reconstruit dans le style et les proportions du haut…. »

 

On fît donc ainsi, selon les plans de l’architecte diocésain, Monsieur Joseph Bigot.  Commencés en 1874, (la bénédiction de la première pierre eût lieu le 25 mars), les travaux allèrent bon train. Confiés à des entrepreneurs Lannilisiens, Messieurs Floc’h (Guillaume, Olivier & Jean-Marie), ils étaient achevés en deux ans et demi : le 12 septembre 1876, Mgr Nouvel de la Flèche, évêque de Quimper, consacrait l’édifice.

 

Une note précise que : « la nouvelle église est dédiée au Sacré-Cœur, tout en conservant pour patrons de la paroisse les saints apôtres Pierre et Paul ».

 

 LE CLOCHER

 

Avant d’entrer dans l’église, vous avez remarqué… le clocher. C’est le clocher de l’ancienne église (1774). Haut de quelques cinquante mètres, il comprend une tour carrée à deux rangs de galeries surmontée d’une élégante flèche octogonale. Ce fût l’avant-dernier clocher gothique léonard.

 

Les abords de l’église, ancien cimetière, sont aménagés par les soins de la commune : elle y a fait placer en 1955 une fontaine provenant du manoir du Roual.

 

Belle bâtisse de style néo-roman, tout en granit, l’église de Lannilis ne passe pas pour une « grande œuvre architecturale ». Sa partie la plus remarquable est sans doute l’abside, inspirée de Sainte Croix de Quimperlé. Mais faute de dégagement, c’est aussi, hélas, la partie la moins remarquée !

 

 

 

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EN PARCOURANT L’EDIFICE

 

L’Église comporte une nef de cinq travées avec bas-côtés et transept. La hauteur de l’ensemble impressionne.

On remarquera la variété et la richesse des chapiteaux à feuillages qui couronnent les piliers : il n’y a pas deux semblables. La colonnade qui entoure le chœur détermine un spacieux déambulatoire dans lequel s’ouvrent trois chapelles rayonnantes.

 

L’AUTEL

 

Le maître-autel massif, en granit, consacré le 5 février 1956, est orné de deux bas-reliefs du Père Jésuite Thésé où se lisent les inscriptions suivantes :

 

« Agneau de Dieu qui efface les péchés du monde, donnez-nous la paix. » et : « Adorum oll Zakramant an Aoter, Doue kuzet, Jésus hor Mestr, hor Zalver », premières lignes d’un cantique breton qui se traduisent par : « Adorons tous, dans le sacrement de l’autel, Dieu caché, notre Maître et notre Sauveur. »

Nous vous invitons à cette adoration en vous recueillant quelques instants devant l’autel du Saint-Sacrement.

 

CHAPELLE DU SAINT-SACREMENT

 

Elle a été aménagée en 2008 par des bénévoles pour être la chapelle du Saint-Sacrement. Cet endroit est plus propice à une plus grande intimité pour le recueillement. Nous avons remis en valeur le retable et le tabernacle de l’ancien maître-autel qui relate les scènes de la Nativité, de la Cène, de la Crucifixion  et de l’Ascension (dans laquelle on note curieusement la présence de Saint François d’Assises !

 

 

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LES FONTS BAPTISMAUX

 

Déplacés du fond de l’église, vous les trouvez dans la chapelle gauche du déambulatoire.  Ils sont ornés d’une fresque du baptême du Seigneur, œuvre d’une artiste locale (M.-A. Richard).

 

LE CRUCIFIX DU CHŒUR

 

De belle facture, ce Christ en bois proviendrait du calvaire se trouvant dans l’enclos de la chapelle Saint Sébastien ou bien celui qui faisait pendant à la chaire à prêcher, la croix de bois le supportant étant en mauvais état, ce beau crucifix avait été entreposée pendant des années dans les ateliers de menuiserie Uguen de Kerveur. En accord avec le Curé de l’époque, les frères Uguen l’ont restauré et replacé dans l’église paroissiale dans les années 1980.

 

LA STATUAIRE

 

Statues de Saint Pierre et Saint Paul, saints-patrons de la paroisse datent du XIXème siècle. La statue en granit de Kersanton de Notre-Dame de Troubirou provient d’une chapelle aujourd’hui disparue.

 

STATUE DE SAINT SEBASTIEN

 

 

Cette statue en bois du XVIIIème siècle a été exhumée d’un placard de la sacristie d’où elle ne devait sortir qu’à l’occasion des processions des pardons pour être remise en valeur dans le transept sud en 2006. Elle a été classée en 1986.

 

 

 

 

 

 

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LE TABLEAU DU BAPTEME DE JESUS

Peinte sur bois, cette œuvre anonyme a été placée dans le transept nord en 2007. Ce tableau est rescapé du retable des fonds baptismaux de l’église qui a été démoli lors des premières réformes liturgiques de Vatican dans les années1960. Heureusement, Louis Ferrara, un artisan de Lannilis eu l’heureuse idée de le soustraire à l’oubli et à la destruction et c’est son fils Jean-Claude a souhaité son retour à l’église. Qu’il en soir remercié.

 

LES BANNIERES

 

Comme dans toutes les paroisses du Léon, Lannilis possède un certain nombre de bannières. La bannière de Saint Eloi et Saint Pierre attire particulièrement l’attention, elle date du XIXème siècle et son originalité et sa rareté proviennent de ses médaillons peints sur cuir.

 

LES ORGUES

 

Un regard vers le fond de l’église permet de découvrir, dans une tribune adossée au mur du clocher, les orgues dont la paroisse décida la fabrication en 1850 (donc antérieurement à la construction de notre église actuelle).

Elles sont l’œuvre du facteur polonais HEYER, facteur d’orgues à Quimper qui les livra scrupuleusement dans le délai prévu. L’instrument comporte 19 jeux et 1.102 tuyaux. Il résonna pour la première fois dans l’église de Lannilis le 14 septembre 1851. La dernière restauration date de 1999, cet instrument anime avec bonheur les offices religieux et les concerts.

 

 

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STATUE DE SAINT POL AURELIEN

L’ensemble paroissial est placé sous son saint patronage . Sa statue est placée à l’entrée du porche sud d’où le Saint Patron accueille tous les fidèles et tous les visiteurs. Elle provient d’une commande de l’équipe pastorale au sculpteur Daniel Théotec de Chateauneuf-du-Faou en 2007, elle est réalisée en bois polychrome taillée dans une seule pièce de chêne.

 

LES VITRAUX

 

L’ensemble des fenêtres (il y en a 72 !) est garni de vitraux dont quelques uns à personnages, restaurés en 1984 :

  • au transept droit : Saint Yves & Saint Louis (de G.-P. Dagrant).
  • au transept gauche : Sainte Jeanne d’Arc et l’Assomption.
  • dans le haut du chœur, encadrant le Sacré cœur : une série de    personnages bibliques dont Moïse et Elie (de Jean-Louis Nicolas).
  • dans la chapelle du Saint-Sacrement : les mystères du Rosaire. (d’ Emile Hirsch).
  • au fond de l’église : Saint Joseph et Saint Eloi, Saint Herbot et Sainte Anne (de G.-P. Dagrant).
  • les autres vitraux, non figuratifs sortent des ateliers Baladi Budet de Quintin (Côtes d’Armor).

 

LE TRESOR

 

L’église possède un quelques pièces d’orfèvrerie des XVème, XVIème, XVIIème & XVIIIème siècles qui constituent son « Trésor ». Plusieurs d’entre elles sont classées. On comprendra qu’elles soient conservées à l’abri !

 

 

Guide-visite de l’église de Lannilis –

Dernière mise à jour le 15 février 2018

Association pour la Sauvegarde du Patrimoine de Lannilis.

 

Construction d'un orgue

 https://www.youtube.com/watch?v=KhqTxttnPpc&ab_channel=ARG2457 

 

 

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 AR 02/18 

 

 

 

 

Le chantier de restauration de l’orgue de l’église débute à Lannilis

Publié le 21 octobre 2020

Hervé Caill (à droite), facteur d’orgue, des élus et des membres de l’association Sauvegarde du patrimoine de Lannilis ont fait le point sur le chantier qui vient de démarrer.

 

Le dossier de rénovation complète de l’orgue de l’église de Lannilis a été lancé, cette année. Le chantier autour de cet instrument exceptionnel débute.

Installé en 1850 à l’initiative de l’abbé Calvez et du conseil de fabrique (organisme paroissial), l’orgue de l’église de Lannilis, classé Monument historique en 1991, va faire l’objet d’une restauration complète. Installé par Jules Heyer, facteur d’orgue à Quimper, l’instrument à 19 jeux et 1 102 tuyaux fut mis en service le 14 septembre 1851. Il a déjà subi un chantier de rénovation complète, sous l’égide de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac), mais le travail réalisé de 1997 à 1999 n’a pas donné satisfaction…

 

Les années ont suivi, les offices aussi. Et l’association Sauvegarde du patrimoine de Lannilis a mis en valeur l’instrument, en proposant les Mercredis matin de l’orgue qui, pendant douze étés, ont attiré un nombreux public, bien que l’année 2020 a connu une pause, suite à la pandémie de covid-19. L’orgue a aussi été mis à l’honneur par le biais de la Journée mondiale de l’orgue et des Journées européennes du patrimoine.

Près de 110 000 € de travaux

« La fin du chantier est annoncée pour le 31 octobre 2021, s’il n’y a pas d’imprévu. Pour l’inauguration, notre association proposera à la municipalité et à la paroisse une semaine d’animations autour de l’orgue, dont le contenu restera à définir. Pour la saison 2021, à défaut d’orgue de tribune, nous organiserons, autour de l’orgue électronique du chœur, une animation culturelle pour la Journée mondiale de l’orgue en mai. Au lieu des Mercredis matin de l’orgue, à l’heure du marché, en juillet et août, ce seront les Mercredis musicaux, pour ne pas casser la dynamique que nous connaissions depuis 14 ans maintenant », précise Francis Quiviger.

Lannilis. La restauration de l’orgue se poursuit

Roland Galtier, maître d’œuvre, et Hervé Caill, restaurateur. |

 OUEST-FRANCE

 

Ouest-France Publié le 01/12/2021 

Lannilis. La restauration de l’orgue se poursuit

Roland Galtier, maître d’œuvre, et Hervé Caill, restaurateur. | OUEST-FRANCEAfficher le diaporama

Ouest-France Publié le 01/12/2021 à 05h27

 

 

L’orgue de l’église paroissiale Saint-Pierre et Saint-Paul retrouve petit à petit sa jeunesse d’antan. Cette pièce de choix a néanmoins donné du fil à retordre à Roland Galtier, maître d’œuvre, et à Hervé Caill, restaurateur.

Lors de la précédente réunion de chantier, ils ont appris que la dernière restauration datant de 1999 n’a, semble-t-il, pas été réalisée selon les meilleurs critères techniques. L’équipe en place a donc dû revoir sa copie et intervenir auprès de la charpente ainsi que sur certaines structures.

Les problèmes liés à la crise sanitaire ainsi que certaines surprises, notamment la refabrication de pièces, ont retardé de plus d’un an la livraison de l’orgue.

La restauration comprend un démontage complet, un nettoyage de chacune des pièces avant remontage, essai et réglages. Le budget quant à lui reste inchangé, Hervé Caill prenant à sa charge les travaux supplémentaires en échange de quoi, aucune pénalité de retard ne lui sera demandée.

La livraison est prévue au printemps et le retard ne permettra pas d’utiliser l’orgue lors de la messe de Noël. L’inauguration officielle est prévue au mois de mai.

 

 

Messe inaugurale de l’orgue à Lannilis, un grand moment partagé dans une église comble 

Publié le 02 mai 2022

L’abbé Christian Bernard (second dans la file) a béni l’orgue de l’église de Lannilis.

Après dix-huit mois de restauration, l’orgue de l’église de Lannilis a été inauguré lors d’une messe suivie par un grand nombre de personnes.

L’instant était fort en émotion quand les premières notes de l’orgue de l’église de Lannilis se sont faîtes entendre dimanche 1er mai lors de la messe célébrée en l’honneur de sa nouvelle mise en service. Après dix-huit mois de restauration, à l’issue de la bénédiction de l’abbé Christian Bernard, chargé de la paroisse, la finesse et la puissance de l’instrument se sont associées pour montrer ses grandes qualités, fruits d’un patient travail d’une équipe de passionnés et de compétents

 

2 500 heures de travail nécessaires pour sa restauration

 

Ce grand chantier a permis de mettre en service 1 294 tuyaux, la modification du clavier de pédales, et de nombreuses interventions pour améliorer sa qualité et la possibilité d’accéder aux différents systèmes. Hervé Caill le facteur d’orgue, a évalué à 2 500 h le travail encadré par le technicien conseil Roland Galtier.

Jean-François Treguer, maire de Lannilis, et Cécile Le Roux adjointe, ont rappelé le don 20 000 € de feu l’abbé Jean Floc’h. Ils ont également évoqué la nécessité de lancer ce grand chantier, qui a ensuite ouvert la route au long cheminement de ce dossier, et le travail de l’équipe de l’association Sauvegarde du patrimoine de Lannilis, dont la programmation des Mercredis matins de l’orgue estivaux attire un nombreux public.

Une église remplie

L’église était comble ce dimanche pour cette messe tant attendue, et des personnalités se sont déplacées, notamment Nadège Havet, sénatrice, Grazziella Melchior, députée, Marguerite Lamour, conseillère départementale.

Mercredi 4 mai, des portes ouvertes, tout public, auront lieu de 10 h à 12 h ainsi qu’une conférence d’Hervé Caill à 19 h 30. Dimanche à 16 h 30, se déroulera un récital d’orgue par Christian Ott, titulaire des grandes orgues de Versailles, et un grand concert « Requiem de Fauré » par l’ensemble vocal Cantoria sous la direction de Jean-Claude Quéro, avec 50 choristes et 20 musiciens.