Eglise de Tréglonou

L'église Saint-Pol-Aurélien (1860). L'édifice en forme de croix latine date de 1860 (date inscrite sur le clocher). Une porte latérale, provenant du précédent édifice, porte les armes de la famille Tournemine de Trouzilit. La chaire à prêcher date du XVIIème siècle. Les vitraux modernes renferment les portraits de  saint Iltud, saint Corentin, saint Yves et saint Pol Aurélien. A l'extérieur de l'édifice, se trouvait jadis une statue de saint Pol Aurélien en bois peint. A l'intérieur de l'église, se trouvent une ancienne statue de la Vierge (XVIIème siècle) et une statue de saint Pol Aurélien.

 

Surplombant l'Aber-Benoît, blottie autour des maisons du bourg, entourée de son cimetière, comme il est de tradition en Bretagne, ainsi est bâtie l'église Pol Aurélien qui date de 1860.

Elle remplace une ancienne église plus petite, dont on a conservé à l'intérieur quelques bénitiers en granit et la porte sud latérale comprenant les armoiries des familles nobles de la région.<

Au pignon du modeste clocher à jour se trouve la statue en bois polychrome de Pol Aurélien, patron de la paroisse. Cette statue ancienne se trouvait vraisemblablement à l'intérieur de l'ancien édifice. Elle a été restaurée en 1990 par M. Louis MORVAN de Landerneau, spécialiste de la restauration statuaire.

Le rétables, les boiseries, les tableaux et statues en   bois, ainsi que les     tribunes, datent de la  reconstruction de l'église. L'ensemble, dont l'intérieur a été entièrement rénové est harmonieux, clair et invite au recueillement.

 

 

 

 

Dans le clocher, on aperçoit trois cloches dont deux avaient déjà leur place avant la reconstruction. Elle accompagnent et rythment tout au long de l'année les événements joyeux ou douloureux des six cents habitants de la paroisse (Tréglonou et une partie de la Commune de Plouvien). Ceux qui ont eu l'occasion de monter dans le clocher, tout en admirant par-dessus les toits des maisons de la rue des Fontaines le beau paysage de l'Aber-Benoît qui s'étale devant le Roual et Trouz ar C'han et qui caresse au passage les rives de Tréglonou, ont pu relever les inscriptions notées sur chacune des cloches. Ces inscriptions pourront peut-être intéresser ceux qui veulent connaître leur histoire locale :

la plus petite, celle du haut, est aussi la plus récente puisqu'elle date de 1959. Elle se nomme "Thérèse - Perrine - Yvonne - Marie". Il y a quatre médaillons représentant respectivement : Thérèse de Lisieux, Notre Dame de Lourdes, le Sacré Coeur et une croix 

- celle de droite, lorsque l'on regarde le clocher de la place, porte les inscriptions suivantes : "faite en mai 1840 pour l'église de Tréglonou, j'ai été nommé Joséphine par M. Saliou, Recteur, et par M. G. Falheun et M. Revrieuxl née JP Dalila Demarert". Quatre médaillons représentant respectivement : Marie et son enfant tenant un globe du monde, Pol Aurélien, une croix, et l'écusson du constructeur Viel Alphonse Fondeur à Brest 

- la cloche de gauche porte cette inscription : "faite en mai 1841 pour l'église de Tréglonou, jai été nommée Marie - Emilie. Parrain, M. Riveurieuxl Emile fils et Marie Klosquet, Marraine. Riveurieuxl Maire, Saliou Recteur, J. Falhun Trésorier". Quatre médaillons identiques à la cloche de droite.

Le cimetière a été réaménagé à partir de 1989. Depuis cette date, les familles habitant sur le territoire de la paroisse peuvent obtenir des concessions au cimetière pour l'inhumation de leurs défunts. Le calvaire du cimetière, dont le christ en pierre de Kersanton s'était décroché et brisé en plusieurs morceaux depuis de nombreuses années, a été restauré en 1994 par M. LE GOARNIG. Puis, pour clore l'aménagement de l'enclos paroissial, l'éclairage extérieur a été installé, un accès pour handicapés et un accès pour les véhicules de service ont été réalisés et le portail changé. Enfin, la réfection de la place de l'église en 1996 et a restauration du clocher en 2001 ont achevé la réhabilitation du site, lui redonnant un aspect paisible et charmant.

 

  Pol Aurélien (Par Thérèse CAOUSSIN)

Pol Aurélien, connu sous le nom de Saint Pol de Léon (Sant Pol al Leon), a marqué de nombreux endroits du Nord-Finistère, par son passage en ces lieux. Fils d'un comte Gallois nommé Porphyus, Pol naquit en 490, en l'Ile de Bretagne, la Grande Bretagne actuelle. Il fit ses études à l'Ecole de St Ildut dans l'Ile de Caldy, dans le Glanmorgan. Ensuite, il se retira dans un ermitage, et fut ordonné prêtre, entouré de douze compagnons.

Le Roi Marc, qui gouvernait la région, désirait que Pol resta près de lui, mais, ayant reçu de Dieu une mission importante, Pol refusa. Il devait partir pour l'Armorique où un peuple l'attendait.

Il se mit en route avec ses compagnons et quelques laïcs, passant par la Cornouaille (anglaise) et s'embarqua au sud de Penzance à Mount's Bay, où se trouve actuellement une paroisse appelée PAUL. Ils naviguèrent vers le sud et débarquèrent dans une île appelée OSSA, en breton Enez Eussa (Ouessant) et s'y établirent, construisirent quelques cabanes et y demeurèrent quelque temps. Puis Dieu fit de nouveau savoir à Pol qu'il devait aller plus loin. Lui et ses compagnons quittèrent Ouessant pour arriver au PAYS D'ACH, débarquant sur un îlot appelé Melon. Ayant enfin atteint le continent, ils longèrent la côte, arrivèrent en un nouveau lieu nommé TALMéDOVIR, où se situe maintenant Lampaul-Ploudalmezeau. Ils construisirent un nouvel ermitage, à l'emplacement de l'actuelle fontaine près de l'église. Passant sur le territoire du Seigneur Gallon à Trémazan, Pol fit la connaissance de celui qui devait devenir plus tard Saint Tanguy.

Il laissa quelques uns de ses compagnons sur place, et se mit en route à nouveau, traversant un territoire verdoyant que longeait un estuaire. Ils suivirent une rivière, l'Aber-Beniget (Aber-Benoît) et arrivèrent en un lieu appelé TREFGLOENOU, actuellement Tréglonou, dont l'église, en souvenir du passage de Pol, est dédiée à ce grand saint du Pays du Léon. Trois compagnons de Pol nommés Kiel, Iounan et Boa, construisirent trois ermitages, d'où viennent les noms des hameaux actuels de Keryel, Keriounan et Kervoa. Parmi les vases sacrés de la paroisse, un ciboire en viel argent porte sous son pied cette inscription : "POVR LA CHEPELENIE DE KIELL A TREFGLOENOV".

De là Pol continua sa route, franchissant l'Aber-Benoît à Tariec, et l'Aber-Wrac'h à Pont Crac'h (Pont du Diable) ; il arriva ensuite à Prat-Pol en Plouguerneau. C'est là que Pol fit jaillir trois sources en frappant le sol de son baton. En ces lieux, il rencontra un berger qui lui proposa de le conduire, lui et ses compagnons, jusqu'au Comte Withur, Seigneur et Gouverneur de tout le Pays. Ils prirent la direction de Lesneven par la voie romaine qui allait de Carhaix à Plouguerneau et qui, au Vie siècle, était encore praticable.

Ensuite, ils longèrent le bord de mer et arrivèrent à l'oppidum romain, en ruines, qui devait devenir plus tard Kastell-Pol (St Pol de Léon). Enfin, il arriva à l'Ile de Batz, terme de son périple, et fit la connaissance de son cousin Withur. Il débarrassa l'Ile d'un infernal dragon qui terrorisait la population. Sa renommée grandit et, Withur lui ayant offert l'Ile et ses dépendances, Pol y construisit un véritable monastère. En 530, il fut nommé par le Roi Childebert évêque de la cité détruite qui s'était relevée de ses ruines entre-temps (St Pol de Léon).

Agé de 102 ans, il mourut à l'Ile de Batz, le dimanche 12 de mars en l'an de grâce 594. Ses reliques furent plus tard transférées dans la cathédrale de St Pol de Léon, où, au pied des marches du Maître-Autel, une simple dalle en marbre indique l'emplacement où reposent ses cendres. Premier évêque de Léon, Pol Aurélien fait désormais partie des sept saints fondateurs de Bretagne.

Infos sur Cathédrale St Pol de Léon  

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